mardi 3 mars 2015

CATHÉDRALE SAINT-VINCENT DE CHALON-SUR-SAÔNE

La cathédrale Saint-Vincent est un principaux monuments de la ville de Chalon-sur-Saône qui ce situe en bourgogne dans le département de Saône et Loire.

 



Cathédrale
Saint-Vincent de Chalon

La cathédrale Saint-Vincent est un principaux monuments de la ville de Chalon-sur-Saône qui ce situe en bourgogne dans le département de Saône et Loire.

Chalon sur Saône est également connu pour la côte chalonnaise avec des vins ( Givry, Mercurey...) ainsi que pour être le berceau de la photographie grâce à Joseph Nicéphore Niépce né le 7 mars 1765 à Chalon-sur-Saône (actuelle Saône-et-Loire) et mort le5 juillet 1833 à Saint-Loup-de-Varennes (Saône-et-Loire), est un ingénieur français, considéré comme étant l'inventeur de la photographie, appelée alors « procédé héliographique »1. Il est aussi l'auteur de la plus ancienne prise de vue et du pyréolophore, le premier moteur à combustion interne du monde.
Ville qui ce situe en bord de Saône.
Voila quelques photographies.






(source wikipedia)




(Source wikipédia)


L’origine de cette cathédrale reste très vague. On parle des ive et ve siècles. Ce que l’on sait, c’est que la première église fut édifiée sur l’ancien rempart gallo-romain et qu’elle occupa la place d’un temple antique. Et ceci est confirmé par la découverte d’une statue votive de Mercure dans le sanctuaire de la cathédrale en 1776, d'un autel dédié au dieu Mars derrière le chevet en 1850 et des effigies présumées de Marc-Aurèle trouvées au Doyenné en 1908.
L’église primitive que saint Agricole avait agrandie, fut détruite par les Sarrasins et reconstruite par Charlemagnequi y convoqua un grand concile en 813 (entre-temps, l’église qui était placée sous le patronage de Saint Étiennefut placée, vers 542, sous le patronage de Saint Vincent.
En réalité, la cathédrale fut bâtie entre 1090 et 1522. On en doit la chronologie à l'abbé Salis (mort en 1970), qui connaissait tout de Saint-Vincent et qui avait consacré une partie de sa vie à en percer les mystères. De cette chronologie en résulte deux principales périodes : l'âge roman et l'âge gothique.
  • En ce qui concerne l'âge roman, il fut partagé en trois chantiers.
    • Le premier chantier durera de 1090 à 1100 duquel il subsiste les chapelles à absidioles sud et nord.
    • Le deuxième chantier, durera de 1120 à 1130 dont il reste le rez-de-chaussée du chœur et les bras du transept.
    • Vers 1150 le troisième commença : il en reste les piliers et les arcades de la nef centrale et les deux bas-côtés.
  • L'âge gothique fut plus important que l'âge roman, puisqu'il en résulte quatre chantiers. Il durera de 1220 à 1522 où l'on construisit vers 1220 :
    • l'abside du chœur,
    • la voûte de la croisée du transept,
    • la chapelle du chevet
    • la salle capitulaire.
Vers 1310 on construisit les murs de la nef. De 1380 à 1429 le chantier des voûtes de la nef et des murs du cloître commença, et de 1400 à 1522 on construisit les chapelles des bas-côtés, les voûtes et le cloître.

L'histoire de la construction de la cathédrale Saint-Vincent fut longue et complexe. Elle constitue, en quelque sorte, un résumé de l'histoire architecturale et religieuse de la Bourgogne.


A l'interieur



Ancien siège du diocèse de Chalon-sur-Saône, la cathédrale Saint-Vincent s’élève au cœur de la ville ancienne.
La façade ouest, qui se dresse au-dessus du marché de la place Saint-Vincent et qui date du six siècle, fut la première à adopter le style néo-gothique (elle remplace celle, qui a été détruite et qui comportait un clocher roman). Constituée d'un porche en terrasse (œuvre de Lebas), elle est surmontée du pignon de la nef centrale avec rose ajourée.
Cette façade est aussi flanquée de deux tours carrées symétriques, hautes de 42 mètres, du gothique flamboyant, que Antoine Chenavard (architecte lyonnais) proposa en 1827, car les deux anciennes tours, commençaient à s’effondrer. Ces deux tours, qui sont aux extrémités droite et gauche de la façade, sont couronnées de seize statues des patrons des quartiers et des communes chalonnaises (Saint GeorgesSaint LaurentSaint VincentSaint JeanSainte MartheSaint Paul). Ces statues furent sculptées par un certain Étienne de Saptes.
De l'extérieur, encore, en ce qui concerne le transept, son extrémité est percée par une petite porte gothique, surmontée d’un tympan. Un jardin, entoure le chevet et longe l'absidiole nord romane, puis contourne l'absidiole majeure gothique. Tandis que le cloître (de style flamboyant et aux colonnes portant des arcs trilobés) et le presbytère (demeure du doyen des chanoines de saint Vincent), collés l'un à l'autre, longent le collatéral sud de la cathédrale.






Cet édifice se compose de trois nefs (dont une nef centrale), d'un transept saillant, d'un chœur et d'un sanctuaire. Et pour André Salis, «  les dimensions mêmes sont symboliques ainsi que la structure. Ici la longueur intérieure est de 62,93 mètres  ; la largeur totale de 21,39 mètres  ; la nef centrale a 32,55 mètres de long, 10,24 mètres de large. Ces dimensions exprimées en mesures locales du XI eme siècle, se révèlent des multiples des chiffres sacrés sept (pour les longueurs) et trois (pour les largeurs). ».


Précisément dans la nef centrale, qui se compose de piles flamboyantes (pilastres cannelés, colonnes engagées et bases moulurées), ont été montées sur des arcs brisés, assis sur des piliers romans (datant de la seconde moitié du xiie siècle) des faisceaux à colonnettes. Au premier étage, un triforium (une galerie) à balustrade pleine, est visible, et permet de circuler dans l'épaisseur des murs. Entre les faisceaux à colonnes gothiques appuyées aux chapiteaux romans, chaque travée comporte cinq arcatures à sommet trilobé.
Ensuite au deuxième étage, une deuxième galerie, la coursière, à balustrade ajourée de quatre-feuilles, se met à jour. Quant à la voûte, qui est à plus de 24 mètres du sol, elle est sur croisée d'ogives et est complétée par une nervure axiale, la lierne. La nef s'achève donc après sept travées franchies, par une curiosité architecturale : une grande rose intérieure. Gothique, elle est percée au-dessus de l'arc roman, qui sépare la nef centrale du transept (c'est un vestige du temps où la nef, encore romane, couverte d'un plafond plat, était plus basse que le transept). Cet arc franchi, on arrive dans la croisée du transept.
Cette croisée se compose de piliers et d'arcs romans, ainsi que d'une voûte gothique. Initialement, elle devait être éclairée par trois faces : à l'ouest, éclairé par la rose, et au nord et sud, éclairée par deux baies géminées surmontées d'un oculus, mais qui aujourd'hui sont murées. Quant aux bras du transept, ils possèdent deux travées.
La croisée du transept franchie, on arrive au chœur, qui est surmonté de deux marches. Comme la croisée du transept, il possède des piliers et des arcs romans, plus raffinés. Le triforium, qui s'était arrêté avec la croisée du transept, reprend. Mais cette fois-ci, il est plus aérien et plus proche des sommets des arcs. Et chaque travée comporte trois baies dont les arcs brisés sont portés par des piles cylindriques.
En ce qui concerne la deuxième galerie, au niveau du chœur, elle fut originairement sans balustrade, mais aux cours du xive siècle elle se voit rajouter sur son côté sud une balustrade ajourée de quatre-feuilles. Quant aux voûtes gothiques, elles sont renforcées par deux arcs importants à l'entrée du chœur et à celle du sanctuaire.

Pour accéder à ce dernier, il suffit de franchir trois marches. Il est entièrement gothique, car l'abside semi-circulaire, a été remplacée par cette abside à cinq pans. Les trois fenêtres du rez-de-chaussée sont encadrées de deux colonnettes. Et une tapisserie, placée en 1965, provenant de Bruxelles, et datant de 1510, vient agrémenter la splendeur de ce sanctuaire. Haute de 6,75 mètres et large de 7,15 mètres, elle représente trois images bibliques et de l'eucharistie.











Les deux collatéraux sont jalonnés de chapelles dont chacune évoque la piété de ce temps de ferveur qui les vit construire.
  • La première chapelle, côté nord, fut bâtie en 1424 par Oudot de Malsin qui la dédia à Saint Michel et Sainte Catherine.
  • La deuxième de style gothique flamboyant date de 1440.
  • Tandis que la troisième associe le flamboyant et le style de la Renaissance ; elle fut construite en 1522 par des notables chalonnais et porte les vingt-quatre écussons de ces familles fondatrices.
  • Les deux dernières chapelles sont plus modestes. Côté sud, le style roman prédomine. En effet ce collatéral est remarquable par ces grilles de pierres qui caractérisent le style bourguignon (que l'on retrouve notamment aussi à Saint-Gengoux-le-National). Il faut aussi noter, que la cinquième chapelle de ce collatéral est ornée d’une magnifique fresque de l'école bourguignonne de la fin du xve siècle.












mardi 24 février 2015

CATHEDRALE SAINT LAZARE AUTUN


Autun le cœur de la Bourgogne situé dans le Morvan en Saône et Loire.
C 'est en faisant une halte à Autun pour venir découvrir l'église Saint Lazare qui fut un haut lieu de pèlerinage.
Autun accueillait les reliques de Lazare depuis la fin du Xe siècle.
La cathédrale Saint Lazare,est le siège du diocèse d'Autun, Chalon et Mâcon le début de la construction 1120 et la fin de la construction en 1146 avec des modifications importantes aux XIIIe et XVe siècles, le style dominant est Roman Gothique, est elle classée Monument Historique.
Lieu de Culte Catholique.



 

HISTORIQUE (source wikipédia)
Une première cathédrale a été construite à Autun à partir du Ve siècle, consacrée plus tardivement à saint Nazaire (il en reste une chapelle du XIVe siècle). La cathédrale Saint-Lazare (dédiée à Lazare d'Aix et non au saint Lazare de l'Évangile) fut projetée par l'évêque d'Autun, Étienne Ier de Baugé, afin de conserver les reliques dudit saint, jusqu'alors situées dans le premier édifice.

Commencée vers 1120 par Étienne de Baugé, elle fut achevée en 1146, et le porche quelques années plus tard. Elle est bâtie sur le modèle de l'abbatiale de Paray-le-Monial. Elle possède, tout comme à Cluny et à Paray, une voûte en berceau brisé, construite peu de temps après sa consécration comme cathédrale, puisqu'on ajouta des arcs-boutants à cette époque. Une flèche fut construite en 1469 par le cardinal Rolin (le fils du chancelier Rolin), au-dessus de la croisée du transept, à la place d'un clocher roman détruit par la foudre. Elle atteint 80 m de haut.
Plan de la cathédrale d'Autun
 

En 1766, l'édifice eut à subir plusieurs dommages de la part des chanoines du chapitre de la cathédrale1. L'art médiéval était peu apprécié à l'époque et les chanoines voulaient renouveler l'aspect de la cathédrale2 dans un style plus baroque3. Le portail latéral et son tympan furent détruits et les pierres réemployées pour la construction des maisons voisines. La fameuse Tentation d'Ève fut donc incluse dans un mur avant d'être redécouverte. Le jubé et le monumental Tombeau de saint Lazare qui se trouvait derrière l'espace du chœur ont été également démantelés (les statuaires restantes du tombeau sont exposées au musée Rolin). Tout l'espace du chœur fut détruit, y compris la mosaïque du XIIe siècle, remplacée par un pavé neuf. Le fameuxtympan du Jugement Dernier de Gislebert, a été recouvert de plâtre, les chanoines d'alors le jugeant de mauvais goût. Cela lui valut d'être préservé du vandalisme de la période révolutionnaire qui prit pour cible les tympans et linteaux des églises de Saône-et-Loire4,5,6. Il a été redécouvert en 1837 et restauré. La tête du Christ, ayant été sectionnée au cours du premier plâtrage et conservée au musée Rolin à côté, n'a été remise en place qu'en 1948.
En 2011, l'ancien mobilier du chœur, peu esthétique et assez hétéroclite, a été remplacé. L'artiste Goudji a ainsi réalisé, pour l'espace liturgique, un nouvel autel, un nouvel ambon et une nouvelle cathèdre, qui, dans leur modernité, s'intègrent parfaitement au chœur ancien de l'édifice.
La cathédrale et le quartier (ville haute ou Hauts-quartiers) ainsi que la ville moyenne, sont intégrés dans un secteur sauvegardé de 74 ha depuis 1973. Ce secteur compte nombre de lieux remarquables.





 

Le tympan

Tympan du Jugement dernier
Il s'agit de l'élément le plus remarquable de la cathédrale. Exceptionnellement, on connaît le nom du sculpteur qui fut l'auteur au moins du Jugement dernier : il s'agit de Gislebert, qui signe de son nom aux pieds du Christ (Gyslebertus hoc fecit)7.
La scène centrale, qui montre le Christ en Majesté, surmonte un linteau. Elle est entourée de deux arcades, l'externe comprenant de nombreux médaillons figuratifs, avec des représentations des signes zodiacaux et des travaux aux différents mois de l'année. Le tout repose sur des colonnes à chapiteaux historiés.
La scène centrale représente le Jugement dernier, avec le Christ en mandorle et les éléments classiques de ce sujet :
  • la résurrection des morts, dont certains se cachent déjà le visage, d'autres portant les emblèmes du pèlerin (coquille Saint-Jacques) ;
  • la femme aux seins mordus par les serpents, représentant la Luxure ;
  • un Christ immense dominant la scène ;
  • à sa droite, saint Pierre fait entrer les justes au Paradis ; au-dessus, une grande place est faite à la Vierge Marie intercédant ;
  • à la gauche du Christ a lieu la pesée des âmes : incarnant le poids des péchés, des démons pèsent sur le plateau de la balance (en fait, une sorte de cabas tressé), mais ce poids est malgré tout trop faible et le plateau portant l'âme, en position d'adoration, est accueilli dans les mains de l'archange saint Michel.
On a donc une représentation optimiste du Jugement dernier, en cohérence avec l'époque prospère de sa réalisation.
Trumeau du portail central
Le trumeau, bien postérieur, puisqu'il date du XIXe siècle, représente saint Lazare et ses deux sœurs. Jugé barbare par les chanoines, le tympan fut plâtré en 1766. Peu après le passage de Stendhal à Autun, d'autres chanoines le dégagèrent, sans la tête qui manquait au Christ. Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale que le chanoine Denis Grivot la remit à sa place.
Le tympan a été restauré de juin à octobre 2009 : les sculptures ont été rénovées à l'aide de micro-lasers et micro-sablage, avec des tampons aux solvants adaptés à la nature de la pierre. La teinte noirâtre d'une des voussures a disparu. Sept fragments des réserves du Musée Rolin ont retrouvé leur place, dont une mèche du Christ, dont la tête a été légèrement repositionnée. Cette opération a coûté 110 000 euros dont 20 000 pour un système anti-pigeons utilisé également à Fribourg et Berne. Le tympan restauré a été inauguré le 13 novembre 2009 en présence des autorités départementales et épiscopales.

L'intérieur




Les nefs centrales et latérales sont en voûte brisée, non contrebalancées à l'origine par des arcs-boutants, rendant l'ensemble assez instable. Ces derniers ont été rajoutés au XIIIe siècle.
Le chœur a été refait au XVe siècle en style gothique et les vitraux datent des XIXe et XXe siècles.
Le retable Noli me tangere est le seul retable du XVIe siècle de la cathédrale. Sainte Marie-Madeleine et le Christ se dressent de part et d'autre d'un arbre supportant les armoiries des commanditaires. Sur le phylactère partiellement brisé est retranscrite la phrase que prononce Jésus à l'intention de Marie-Madeleine  : « Noli me tangere » (« Ne me touche pas »).
Des chapiteaux historiés ornent les colonnes de la nef centrale. Bien que remarquables, ils sont assez peu visibles du fait de leur éloignement et de la relative pénombre.
La cathédrale possède un grand tableau de Dominique Ingres représentant le Martyre de saint Symphorien, situé à l'entrée de la sacristie. Un autre tableau, de François-Joseph Heim, La Résurrection de Lazare, est représentatif du renouveau de la peinture religieuse en France au XIXe siècle, même s'il illustre le saint Lazare de l'Évangile et non Lazare d'Aix, qui est le saint honoré dans cette cathédrale. Une Pietà, œuvre du Guerchin et un Christ mort de Daniel Seyter sont également présentés dans la cathédrale.


 

L'intérieur