mardi 24 février 2015

CATHEDRALE SAINT LAZARE AUTUN


Autun le cœur de la Bourgogne situé dans le Morvan en Saône et Loire.
C 'est en faisant une halte à Autun pour venir découvrir l'église Saint Lazare qui fut un haut lieu de pèlerinage.
Autun accueillait les reliques de Lazare depuis la fin du Xe siècle.
La cathédrale Saint Lazare,est le siège du diocèse d'Autun, Chalon et Mâcon le début de la construction 1120 et la fin de la construction en 1146 avec des modifications importantes aux XIIIe et XVe siècles, le style dominant est Roman Gothique, est elle classée Monument Historique.
Lieu de Culte Catholique.



 

HISTORIQUE (source wikipédia)
Une première cathédrale a été construite à Autun à partir du Ve siècle, consacrée plus tardivement à saint Nazaire (il en reste une chapelle du XIVe siècle). La cathédrale Saint-Lazare (dédiée à Lazare d'Aix et non au saint Lazare de l'Évangile) fut projetée par l'évêque d'Autun, Étienne Ier de Baugé, afin de conserver les reliques dudit saint, jusqu'alors situées dans le premier édifice.

Commencée vers 1120 par Étienne de Baugé, elle fut achevée en 1146, et le porche quelques années plus tard. Elle est bâtie sur le modèle de l'abbatiale de Paray-le-Monial. Elle possède, tout comme à Cluny et à Paray, une voûte en berceau brisé, construite peu de temps après sa consécration comme cathédrale, puisqu'on ajouta des arcs-boutants à cette époque. Une flèche fut construite en 1469 par le cardinal Rolin (le fils du chancelier Rolin), au-dessus de la croisée du transept, à la place d'un clocher roman détruit par la foudre. Elle atteint 80 m de haut.
Plan de la cathédrale d'Autun
 

En 1766, l'édifice eut à subir plusieurs dommages de la part des chanoines du chapitre de la cathédrale1. L'art médiéval était peu apprécié à l'époque et les chanoines voulaient renouveler l'aspect de la cathédrale2 dans un style plus baroque3. Le portail latéral et son tympan furent détruits et les pierres réemployées pour la construction des maisons voisines. La fameuse Tentation d'Ève fut donc incluse dans un mur avant d'être redécouverte. Le jubé et le monumental Tombeau de saint Lazare qui se trouvait derrière l'espace du chœur ont été également démantelés (les statuaires restantes du tombeau sont exposées au musée Rolin). Tout l'espace du chœur fut détruit, y compris la mosaïque du XIIe siècle, remplacée par un pavé neuf. Le fameuxtympan du Jugement Dernier de Gislebert, a été recouvert de plâtre, les chanoines d'alors le jugeant de mauvais goût. Cela lui valut d'être préservé du vandalisme de la période révolutionnaire qui prit pour cible les tympans et linteaux des églises de Saône-et-Loire4,5,6. Il a été redécouvert en 1837 et restauré. La tête du Christ, ayant été sectionnée au cours du premier plâtrage et conservée au musée Rolin à côté, n'a été remise en place qu'en 1948.
En 2011, l'ancien mobilier du chœur, peu esthétique et assez hétéroclite, a été remplacé. L'artiste Goudji a ainsi réalisé, pour l'espace liturgique, un nouvel autel, un nouvel ambon et une nouvelle cathèdre, qui, dans leur modernité, s'intègrent parfaitement au chœur ancien de l'édifice.
La cathédrale et le quartier (ville haute ou Hauts-quartiers) ainsi que la ville moyenne, sont intégrés dans un secteur sauvegardé de 74 ha depuis 1973. Ce secteur compte nombre de lieux remarquables.





 

Le tympan

Tympan du Jugement dernier
Il s'agit de l'élément le plus remarquable de la cathédrale. Exceptionnellement, on connaît le nom du sculpteur qui fut l'auteur au moins du Jugement dernier : il s'agit de Gislebert, qui signe de son nom aux pieds du Christ (Gyslebertus hoc fecit)7.
La scène centrale, qui montre le Christ en Majesté, surmonte un linteau. Elle est entourée de deux arcades, l'externe comprenant de nombreux médaillons figuratifs, avec des représentations des signes zodiacaux et des travaux aux différents mois de l'année. Le tout repose sur des colonnes à chapiteaux historiés.
La scène centrale représente le Jugement dernier, avec le Christ en mandorle et les éléments classiques de ce sujet :
  • la résurrection des morts, dont certains se cachent déjà le visage, d'autres portant les emblèmes du pèlerin (coquille Saint-Jacques) ;
  • la femme aux seins mordus par les serpents, représentant la Luxure ;
  • un Christ immense dominant la scène ;
  • à sa droite, saint Pierre fait entrer les justes au Paradis ; au-dessus, une grande place est faite à la Vierge Marie intercédant ;
  • à la gauche du Christ a lieu la pesée des âmes : incarnant le poids des péchés, des démons pèsent sur le plateau de la balance (en fait, une sorte de cabas tressé), mais ce poids est malgré tout trop faible et le plateau portant l'âme, en position d'adoration, est accueilli dans les mains de l'archange saint Michel.
On a donc une représentation optimiste du Jugement dernier, en cohérence avec l'époque prospère de sa réalisation.
Trumeau du portail central
Le trumeau, bien postérieur, puisqu'il date du XIXe siècle, représente saint Lazare et ses deux sœurs. Jugé barbare par les chanoines, le tympan fut plâtré en 1766. Peu après le passage de Stendhal à Autun, d'autres chanoines le dégagèrent, sans la tête qui manquait au Christ. Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale que le chanoine Denis Grivot la remit à sa place.
Le tympan a été restauré de juin à octobre 2009 : les sculptures ont été rénovées à l'aide de micro-lasers et micro-sablage, avec des tampons aux solvants adaptés à la nature de la pierre. La teinte noirâtre d'une des voussures a disparu. Sept fragments des réserves du Musée Rolin ont retrouvé leur place, dont une mèche du Christ, dont la tête a été légèrement repositionnée. Cette opération a coûté 110 000 euros dont 20 000 pour un système anti-pigeons utilisé également à Fribourg et Berne. Le tympan restauré a été inauguré le 13 novembre 2009 en présence des autorités départementales et épiscopales.

L'intérieur




Les nefs centrales et latérales sont en voûte brisée, non contrebalancées à l'origine par des arcs-boutants, rendant l'ensemble assez instable. Ces derniers ont été rajoutés au XIIIe siècle.
Le chœur a été refait au XVe siècle en style gothique et les vitraux datent des XIXe et XXe siècles.
Le retable Noli me tangere est le seul retable du XVIe siècle de la cathédrale. Sainte Marie-Madeleine et le Christ se dressent de part et d'autre d'un arbre supportant les armoiries des commanditaires. Sur le phylactère partiellement brisé est retranscrite la phrase que prononce Jésus à l'intention de Marie-Madeleine  : « Noli me tangere » (« Ne me touche pas »).
Des chapiteaux historiés ornent les colonnes de la nef centrale. Bien que remarquables, ils sont assez peu visibles du fait de leur éloignement et de la relative pénombre.
La cathédrale possède un grand tableau de Dominique Ingres représentant le Martyre de saint Symphorien, situé à l'entrée de la sacristie. Un autre tableau, de François-Joseph Heim, La Résurrection de Lazare, est représentatif du renouveau de la peinture religieuse en France au XIXe siècle, même s'il illustre le saint Lazare de l'Évangile et non Lazare d'Aix, qui est le saint honoré dans cette cathédrale. Une Pietà, œuvre du Guerchin et un Christ mort de Daniel Seyter sont également présentés dans la cathédrale.


 

L'intérieur